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« Gauguin l’alchimiste » nous plonge au cœur de sa passion en révélant toute la modernité d’un processus créateur et novateur dans son incroyable capacité à repousser sans cesse les limites de chaque médium.
Incontournable artiste du XXème siècle, Gauguin a traversé des mers agitées au sens propre comme au figuré.
De la Bretagne à la Martinique puis aux Marquises, il a rêvé la nature pour la créer en mettant en scène son « terrible moi », cette souffrance qui l’a rendu tellement sauvage.
Il a suivi tour à tour les traces de Pissarro sur les chemins de l’impres- sionnisme pour ensuite vivre un temps avec Van Gogh dans le sud de la France.
Mais la douleur dépressive de ces deux titans les rapprocha aussi fort qu’elle les sépara, chacun de ces deux tournesols ne supportant pas l’ombre de l’autre face à son soleil.
Gauguin a réinventé mythes et objets pour s’immerger de manière tou- jours plus intense en son thème récurrent de nature « habitée ».
Sa Maison du Jouir viendra parachever sa quête d’un âge d’or primitif. Cette case ultime d’Hiva Oa a été magnifiquement représentée sous forme d’hologramme et présente pour la première fois dans une expo- sition les sculptures qui ornaient son entrée.
Gauguin s’est mis en abyme pour faire naître des allégories, réceptacles troubles et troublants de ses états intérieurs avec une obsession pour les recherches décoratives.
Paul Gauguin (1848-1903)
Le cheval blanc
1898
huile sur toile ; 140,5 x 92 cm
Paris, musée d’Orsay
© Rmn-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
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