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L’exposition suit un ordre chronologique et retrace la vie et l’œuvre de Boldini, dès ses débuts à Ferrare en passant par sa collaboration avec les artistes Macchiaioli à Florence jusqu’à son départ pour Paris et Londres. Boldini fût alors consacré comme portraitiste aimé et vénéré par la bourgeoisie et l’aristocratie internationale.
Ses portraits de femmes aisées, actrices, intellectuelles, divas, rencontrées dans les lieux mondains d’un Paris de la fin du siècle, ont su capturer l’esprit d’une société dynamique et pétillante.
Contrairement à son père Antonio, peintre spécialisé dans la reproduction de l’antiquité, Giovanni Boldini s’est très vite éloigné des conceptions académiques pour s’attacher à réaliser des portraits plus intimistes en les immergeant dans de riches décors.
En 1867, Boldini arrive pour la première fois à Paris afin de visiter l’Exposition Universelle. Conquis par le charme de cette ville redessinée par le Baron Hauss- mann, il s’installe à Pigalle et signe un contrat avec le marchand d’art Adolphe Goupil pour la vente et la reproduction de ses œuvres. Boldini peint des scènes galantes destinées à une clientèle bourgeoise qui recherche des œuvres empreintes de légèreté.
Ses petites toiles précieuses habillent ou déshabillent les femmes comme le sou- lignait si justement le journaliste de son époque Albert Flament. Les héroïnes de Boldini sont sans complexes et font valoir leurs charmes avec ou sans étoffes.
En 1886, Boldini transfère son atelier dans celui de John Singer Sargent dans le 17ème arrondissement. Il se consacre alors à ses grandes toiles à l’huile ou aux pastels.
La signora in rosa, 1916 olio su tela, 163 x 113 cm Museo Giovanni Boldini, Ferrara


































































































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