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Faisant suite à sa rétrospective de 2004, le Musée d’Arts décoratifs à Paris met à nouveau à l’honneur Elsa Schiaparelli, la célèbre couturière italienne et sa fantaisie novatrice, son goût du spectacle et sa modernité.
Plus de 520 œuvres, dont 272 costumes et accessoires, flacons de parfum, bijoux, affiches, dessins et photographies retracent le parcours de cette femme libre qui savait oser en collaborant en tant que muse et amie avec des artistes comme Cocteau, Dali, Man Ray et Elsa Triolet.
L’exposition souligne la force de son style auquel de grands noms de la couture ont rendu hommage en s’inspirant ouvertement de ses silhouettes iconiques comme Yves Saint Laurent et Azzedine Alaïa, John Galliano et Christian Lacroix.
Issue d’une importante famille de l’aristocratie italienne et élevée dans un milieu humaniste, Elsa Schiaparelli (1890-1973) passe quelques années à Londres, Nice et New York, pour suivre son mari qu’elle quittera rapidement, elle s’installe définitivement à Paris.
La plus «Parisienne des Italiennes» fait alors la connaissance de Paul Poiret qui devient son mentor.
En 1927, sa première collection de bonnets tricotés et de swea- ters ornés de nœuds et de cravates en trompe d’œil lui apporte la notoriété. Véritable pionnière du sportswear, elle dessine pour la ville comme pour les loisirs, ayant vite compris que les années 20 avaient rendu la plage incontournable pour les classes aisées adeptes des sports chics.
En 1931, sa jupe culotte fait scandale en Angleterre et choque les mentalités de l’époque.
George Platt Lynes - Salvador Dalí -1939 Photographie © Estate de George Platt Lynes


































































































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