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Accueil plus que chaleureux par Jérôme Dauchez, le maitre des lieux, autour d’un déjeuner au pied du monastère avec quatre des six artistes expo- sés, des amateurs, des collectionneurs venus en voisins.
Quand on rencontre Jérôme Dauchez, silhouette fine, énergique, regard rieur, large sourire, chevelure presque neige, on se dit que cet homme ne peut pas avoir d’ennemis tant il est avenant, enthousiaste. Une artiste me dira un peu plus tard « on ne peut rien refuser à Jérôme ! »
L’histoire du comment et du pourquoi d’un centre d’art contemporain ici m’intrigue. Sans cette invitation, il est fort probable que cette région de France me serait restée inconnue. Erreur ! La Sarthe est verdoyante, aux allures de montagne avec les Alpes Mancelles juste à quelques lacets de petites routes. Jérôme Dauchez est arrivé dans ce coin de France, sans le connaitre, suite à une décision familiale pour acquérir un endroit suffisamment spacieux pour la famille, les amis, le bon air et la déconnexion. Il tombe vite sous le charme du Prieuré Saint-Hippolyte, à quelques encablures de son home sweet home.
Ce monastère bénédictin voit sa première pierre posée au XIème siècle et la dernière au XVIème siècle. La famille Dauchez, parisienne, exerce la ges- tion et l’administration de biens immobiliers depuis la Révolution. Jérôme fait perdurer cette belle aventure professionnelle qui le passionne à plusieurs titres. Surtout celui des rencontres. Cette activité lui permet de croiser des gens d’univers variés dont des galeristes...pour les murs de leurs galeries et, tel un collier de perles, des artistes et des collectionneurs. Et voilà, le virus de l’art est inoculé.
Animé par la curiosité, il ne cesse depuis des années de « traquer » les artistes. Non, ce verbe n’est pas si fort lorsque l’on connait sa soif de découvertes. Toutes les formes d’art le font vibrer. Vous ne le prendrez jamais en flagrant délit de consommation Netflix ou autres plateformes car, sur son scooter, il va d’un spectacle à un autre, d’un atelier à autre.
Les artistes, il les aime alors il les soutient, les achète, les collectionne. Il les encourage avec des opportunités de développement, leur permet des actions en correspondance avec leurs parcours, les expose. Ce curieux qui vit sans montre aime à dire qu’il a l’éternité devant lui tout en vivant l’instant présent.
Corine Borgnet © Bruno Pellarin


































































































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