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Liées à l’esthétique orientaliste, les perles se conjuguent en ornements raffinés au féminin comme au masculin.
Des pièces exceptionnelles comme le collier impérial à six rangs signé Van Cleef & Arpels côtoient les créations Art nouveau d’Henri Vever. Des perles baroques aux formes singulières se métamorphosent en pétales délicats dans une broche Fleur d’Iris de Georges Fouquet.
La frénésie perlière perdure après la première guerre mondiale et, en 1925 ; l’Exposi- tion Internationale des arts décoratifs et industriels modernes relance la perlomanie qui déferle alors sur Paris.
L’arrivée des perles de culture issues du Japon met un terme au triomphe de la noble perle fine.
La crise économique de 1929, la précarité des conditions de travail des pêcheurs et la deuxième guerre mondiale, avec la déportation des marchands juifs de la rue Lafayette ne font qu’accélérer le déclin du commerce avec le golfe.
Les perles de cultures commencent à être importées de Tahiti par les marchands Rosen- thal et connaissent un grand succès parmi une clientèle plus jeune.
Les perles fines ont pourtant continué à être cultivées en zones de pêche protégées. De minuscules quantités n’ont jamais cessé d’être importées. Elles ornent de magnifiques bijoux contemporains ou viennent compléter les collections familiales en rejoignant les perles desserties de bijoux anciens.
La pure et précieuse petite boule de nacre voluptueuse n’a pas fini de faire tourner les têtes...
www.lecolevancleefarpels.com
JEAN GABRIEL DOMERGUE
Les bijoux Van Cleef & Arpels font le tour du monde pour parer la femme
La Renaissance de l’art français du luxe Janvier 1923 Paris © Alessandra Cenna