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L’atelier d’Olga est en étage entre vue plongeante sur la Seine et tête dans
les nuages. L’espace lui ressemble. Lumineux, gai, empli de bonnes ondes. Tous ses
territoires d’expression sont identifiables immédiatement. Aux murs, au sol.
Olga Kosheleva est née à Kiev. L’année de la catastrophe nucléaire Tchernobyl. Ce
qui aura une influence sur son travail.
Sans intention de marcher dans les pas de sa maman, économiste, elle suit des
études…d’économie. Diplômée, elle intègre une agence de publicité.
Son temps libre est consacré à la peinture qu’elle a commencé vers 20 ans. Pas un
hobby, une nécessité. Vite repérée dans le quartier des arts de Kiev, elle est invitée
à exposer. Son trait, sa palette chromatique, son imaginaire séduisent. Environ
vingt-cinq ventes en très peu de temps. Il n’en fallait pas davantage pour qu’elle
lâche son job et reprenne des études de peinture.
Pour nourrir sa création, elle va sillonner le monde. D’Afrique, où elle vivra
quelques temps dans une tribu Massaï, au Kenya, à l’Amérique latine et l’Asie, sa
curiosité n’est jamais en pause.
Elle revient de ses périples avec une vision encore plus précise de l’impact humain
sur l’environnement, de la planète en danger et de la nécessité de prendre soin de
l’autre.
L’utopie face à la dystopie ? pas pour elle. L’Art a le pouvoir de changer le monde.
Le bonheur en bandoulière
Olga est arrivée définitivement en France en 2022 juste après le déclenchement de
la guerre. Elle s’émerveille de tout et sa nature positive ne risque pas de freiner son
enthousiasme chevillé au corps.
Si ses débuts créatifs sont concentrés sur la peinture à l’huile et à l’acrylique, elle
découvre rapidement la sculpture avec cette volonté de « transformer l’ordinaire
en extraordinaire ». Trouver des objets destinés au rebut pour leur redonner une
seconde vie.
Fan de lunettes de soleil, elle surdimensionne cet accessoire, jusqu’à 2m de haut,
pour apporter sa vision différente du monde.