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Passer du réel à l’illusion. Admirative d’Ady Wahrol, elle aime à penser qu’il
aurait porté ses lunettes !
Dans ces yeux-là, on voyage en trois dimensions dans son univers qui interroge sur
les catastrophes et les douleurs de la planète de façon ludique et joyeuse. L’audace,
Olga Kosheleva n’en manque pas ! Il y a quelques années, un homme d’affaires se
rend dans son atelier pour lui acheter une œuvre.
Malencontreusement, il effleure une toile juste terminée. Devant son mécontente-
ment car son beau costume « coute cher », Olga prend un pinceau et finit de peindre
sa veste « maintenant, votre costume aura encore davantage de valeur » ! Ainsi est née
cette autre facette de son travail.
Dès son arrivée à Paris, ses œuvres sont présentées dans des collectifs.
Une continuité logique pour celle qui a déjà exposé en Italie, au Canada, aux Etats-
Unis, à Monaco et rejoint des collections privées en Europe et aux Etats-Unis.
Quelques prix viennent couronner les créations de cette presque quarantenaire : En
2017, le prix de la Biennale de Belvedere di San Leucio en Italie et celui de Leonardo
da Vinci à Florence en 2018.
L’Art heureux
Olga met son existence sous perfusion artistique. De n’importe quelle matière pre-
mière va naitre une œuvre. Ici, elle scie une planche de bois pour en faire un nuage,
là elle le cerne, délicatement écrite au pinceau, d’une phrase poétique qui lui est
venue lors de ses déambulations parisiennes à roller. Elle bouge beaucoup, tout le
temps. A Paris pour prendre le pouls de la ville, en Normandie pour prendre celui de
la campagne, en Bretagne pour prendre celui de la mer.
Elle a des périodes sculptures, d’autres peintures, d’autres où elle va apprendre à
fabriquer son chocolat aux épices ou son parfum. Elle adore les performances, ça
l’amuse et lui permet de rencontrer les gens, d’échanger.
Créer ce qui lui chante, c’est cela le plan d’Olga et ça lui réussit plutôt bien au regard
de son évolution.
Son art heureux fait mouche et ses collectionneurs l’ont bien compris.
Découvrir www.olgakosheleva.com
© Anton Zalivin