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Depuis 2017, Richter a cessé de peindre, mais il poursuit
un travail régulier sur le dessin et l’aquarelle. Ces œuvres, plus
simples en apparence, témoignent d’une curiosité intacte et d’une
grande rigueur.
Elles se déploient dans l’exposition comme des respirations in-
times, révélant un artiste toujours en quête, même lorsqu’il choisit
de s’éloigner de la peinture monumentale.
L’exposition parisienne, en occupant l’ensemble des espaces de
la Fondation Louis Vuitton, permet de mesurer la richesse et la
cohérence de cette trajectoire et marque la continuité des expo-
sitions monographiques, après Jean-Michel Basquiat, Mark Ro-
thko, David Hockney. Du tout premier tableau « Table » (1962)
aux derniers dessins, chaque étape apparaît comme une remise en
question, une tentative de redéfinir ce que la peinture peut encore
produire à l’ère de la saturation visuelle.
Ce que Richter nous rappelle,
à travers six décennies de création,
c’est que l’image n’est jamais une certitude,
elle est toujours une énigme.
C’est dans cette énigme que réside
la force de son œuvre.
Gerhard Richter, Kerze (Bougie], 1982
(CR 511-1)
Huile sur toile, 95 x 90 cm Collection Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes
© Gerhard Richter 2025 (18102025)|










































































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