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Ces sons proviennent d’enregistrements réalisés sous l’eau, bruissements
de récifs coralliens, cliquetis de crustacés, cris de poissons, pulsations des cou-
rants.
Des haut-parleurs directionnels, placés pour exploiter la réverbération naturelle
de la roche, créent une composition mouvante qui change selon la trajectoire
du visiteur. La craie, issue des mers disparues, devient caisse de résonance des
océans vivants.
Sur les murs immaculés, des ondes lumineuses glissent et ondulent, évoquant
les rayons solaires filtrant sous la surface de l’eau. L’impression est troublante,
on ne sait plus si l’on se trouve sous terre ou sous mer, dans une cave ou dans
un rêve.
L’œuvre ne cherche pas à imiter la mer, mais à en convoquer la mémoire. Elle
rappelle que ce qui a mis des millions d’années à se former, la craie, les paysages,
peut être fragilisé en quelques décennies par le dérèglement climatique.
L’acidification des océans, la disparition des coraux, trouvent un écho direct
dans cette mer fossile qui dort sous Reims.
Chorals Julian Charrière
@ Chloé Lereste