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La vie de McEwen ne se résume pas à la peinture.
Dans les années1960, il fut un acteur majeur du renouveau folk.
Sa maison londonienne, qu’il partageait avec sa femme, devint un foyer
bouillonnant où se croisaient musiciens, poètes et peintres du monde
entier.
Formé à Eton, il expose dès 1962 à New York, où son succès est im-
médiat. Deux de ses aquarelles de tulipes, acquises par Bunny Mellon,
entrèrent alors à la Maison-Blanche. C’est à ce moment qu’il choisit
d’abandonner la musique et la télévision pour se consacrer entièrement
à la peinture.
Plusieurs décennies plus tard, son héritage n’a rien perdu de sa force.
Shirley Sherwood, grande collectionneuse d’art botanique, le considère
comme l’« avant-garde des artistes botaniques d’aujourd’hui ». Plus de la
moitié des peintres de sa collection reconnaissent son influence.
Après avoir voyagé deux ans aux États-Unis, de Charleston à Chicago
en passant par Boston et Palm Beach, ses œuvres reviennent enfin à
Londres pour cette étape majeure.
Rory McEwen n’a cessé de repousser les frontières d’un genre souvent
confiné à la rigueur scientifique.
Ses toiles lumineuses révèlent la beauté dans l’éphémère.
En suspendant ses sujets sur un fond blanc immaculé, McEwen
transformait une simple feuille ou une fleur en apparition fragile,
comme si la nature respirait encore sur la page.
www.gardenmuseum.org.uk
Rory McEwen,
DyingTulip