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Greuze sait donner une rondeur, une douceur de peau à ses jeunes
modèles, les roses montent aux joues, les courbes sont pudiques et em-
preintes de tendresse, les chevelures floues et caressantes, les étoffes
bougent avec grâce dans la lumière.
Greuze, marié à la fille d’un libraire dont il expose le portrait, divorce de
son épouse Anne-Gabrielle qu’il peindra sous les traits d’une furie dans
sa « Femme en colère ». Ils eurent deux filles.
La première nommée Anna-Geneviève embrasse la carrière de son père
et le soutient jusqu’à sa mort. Elle sera d’ailleurs enterrée à ses côtés avec
sa sœur Louise Gabrielle dans une tombe au cimetière de Montmartre.
Greuze a peint ses filles avec amour et délicatesse et a su donner un
souffle angélique à tous les enfants représentés en ses toiles.
Jean-Baptiste Greuze,
L’Oiseau mort, dit aussi : Un Enfant hésitant à toucher un
oiseau dans la crainte qu’il ne soit mort, Salon de 1800.
Huile sur toile, 68 × 55 cm.
Musée du Louvre, Paris, France.
© GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Photo Jean-Gilles Berizzi

















































































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