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Ce prisme de l’enfance est un thème central de sa peinture. A l’époque-
des philosophes, l’artiste appelle à méditer sur la place d’un enfant au cœur
de sa famille dans la société du XVIIIème, la responsabilité des parents dans
son développement et l’importance de l’éducation pour la construction de
sa personnalité.
Il suit cette évolution jusqu’à la naissance du sentiment amoureux et, avec les
codes de son temps, il va jusqu’à aborder le thème fondamental du consen-
tement d’une saisissante actualité encore à notre époque.
En 1805, Greuze meurt ruiné par la Révolution. Une rue du 16ème arron-
dissement porte son nom depuis 1864 et, en 1868, une statue lui rend hom-
mage sur la place de l’Hôtel de Ville de Tournus.
Aujourd’hui méconnu, il fut en son temps acclamé par le public,
courtisé par les collectionneurs et adulé par la critique,
par Diderot en particulier.
Artiste des plus singuliers, son esprit frondeur aime à réaffirmer
sa liberté de créer en dehors des conventions.
Jean-Baptiste Greuze, Tête de jeune fille, vers 1773.
Sanguine, 31 × 25,5 cm.
Collection particulière Richard Mansell-Jones, Londres.
© Photo : Courtesy Mansell-Jones Collection, 2024















































































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