Page 275 - B-ALL30FR
P. 275

Dans la société occidentale, le dos demeure un trésor caché à l’érotisme voilé par les lacets, les rubans et les crochets que seuls les amants et les femmes de chambre étaient habilités à défaire.
Dès le XIIIème siècle, la traîne ondulait à l’arrière des croupes pour signifier selon son importance le rang social de celle qui l’arborait. Symbole de noblesse par sa pré- sence et de richesse par ses dimensions, elle devient synonyme de jeux de séduction à partir des années 20.
Rita de Acosta Lydig, mondaine new-yorkaise, est une des premières à oser creuser son décolleté à l’arrière de sa robe du soir.
Elle fit ainsi sensation et scandale lors d’une représentation à l’Opéra House. Cette première ouvrit la voix à une véritable mode reprise avec bonheur par les productions hollywoodiennes à succès. Le mouvement d’émancipation de la femme s’empare de cette libération d’une nouvelle partie du corps féminin à une époque où les codes de la beauté changent. Le culte du bronzage remplace celui de la blancheur et les échancrures parent les tenues de ville et de plage.
Pendant la guerre le code Hays interdisait de montrer la poitrine des actrices dans les films, les dos dénudés sont donc une merveilleuse réponse pour détourner ce manquement à la liberté d’expression.
Galliera - Backside
© Paris Musées -Pierre Antoine


































































































   273   274   275   276   277