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Maria Helena Vieira da Silva aimait travailler sur plusieurs tableaux en même
temps, mais toujours avec beaucoup de soin, de concentration, sans impulsivité. Elle
pouvait mettre des années à achever un seul tableau.
Parmi ses influences importantes, les azulejos, petits carrés de céramique multicolore
utilisés au Portugal pour la décoration intérieure et extérieure des maisons, marque-
ront son style artistique.
Passionnée de danse mais aussi de jeux, elle voit dans les échiquiers une métaphore de
la vie en mode action et réaction constantes.
La guerre aussi avec toute sa douleur et sa violence est dans plusieurs de ses tableaux
comme « Le Désastre» et “Les Noyés”.
Les oeuvres créées pendant leur exil à Rio représentent un moment extraordinaire
dans sa carrière. Elle met en images une humanité étranglée par la tragédie.
Un fois rentrée à Paris en 1947, Vieira da Silva se concentre sur les structures de l’ur-
banisme.
La guerre finie, Paris, comme beaucoup d’autres villes du vieux continent, commence
à se réveiller et à reprendre ses activités. Maria Helena Vieira da Silva célèbre la liberté
reconquise et, en même temps, elle étudie les espaces et l’architecture. Bibliothèques,
labyrinthes, filets, grilles et spirales figurent parmi les motifs qui l’inspirent dans ses
recherches d’espaces complexes et vertigineux.
Son intérêt pour l’urbanisme comprend aussi la construction d’édifices. L’exposition
montre ainsi deux chantiers avec échafaudages, un édifice de la Gare Saint Lazare et
celui d’une chapelle.
La dernière salle est un hommage au blanc et à ses nuances dans ses œuvres.
La complexité de son art s’exprime dans la transparence des couleurs qui se superpo-
sent. Cette exposition italienne sera à partir de mi-octobre au Musée Guggenheim de
Bilbao.
C’est un véritable hymne au talent unique d’une artiste de renommée mondiale.
Mille facettes en une palette intense de couleurs et de lumières, telle était l’âme
créatrice de cette femme dont les œuvres parlent au-delà du silence.
Maria Helena Vieira da SilvaComposition (Composition), 1936 Oil on canvas 146 x 106 cm
Fundação Arpad Szenes – Vieira da Silva, Lisbon
© Maria Helena Vieira da Silva, by SIAE 2025