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Quel point commun entre le Crazy Horse et Bartabas ?
Antoine Poupel ! Photographe exclusif du mythique cabaret depuis trente ans et pen- dant vingt-cinq ans celui du célèbre metteur en scène de spectacles équestres.
Corps, mouvement, esthétique, sensualité.
Peu avant l’été, direction Malakoff pour rencontrer cet artiste à la carte visite noire, sobre, mettant en lumière une danseuse du Crazy Horse. Impossible de masquer une certaine curiosité.
Malakoff, commune des Hauts-de-Seine a des allures de bourgade de Province avec ses rues perlées de petites maisons en briques ou en meulières. Trouver la tour. Celle dans laquelle Antoine Poupel a son atelier. Au vingtième étage !
La porte s’ouvre sur une grande silhouette. Simplicité évidente, regard franc ombré d’un soupçon de timidité. Quelques pas et les yeux s’écarquillent devant la vue. Des baies vitrées, plongeon à cent quatre-vingt degrés sur Paris et la grande banlieue. Pour le « presque » trois cent soixante degrés, ce sera depuis l’immense terrasse. Cet atelier avec mezzanine est une véritable évasion en plein ciel.
« Si j’ai choisi le médium photographique, c’est pour déconstruire son caractère méca- nique, réintroduire la part de l’artiste qui utilise la lumière comme une matière pictu- rale. »
Très jeune, Antoine Poupel s’est senti à l’aise avec la photographie tant au moment de la prise de vue qu’à celui du développement en laboratoire.
Aux Beaux-Arts du Havre dont il est originaire, il a appris différentes techniques et découvert d’autres médium. Ces apprentissages vont nourrir son esprit créatif et lui ouvrir quantité de fenêtres sur une création très personnelle. Son sujet pour l’obtention de son diplôme portait justement sur les rapports entre la photographie et la peinture.


































































































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