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On ne naît pas chef, on le devient
Certains chefs le disent mais concernant Jérôme, la formule est à revoir. Né et grandi à Paris, la grand-mère cuisinière n’est pas loin. En bourgogne avec la Bresse en frontière et son poulet aux écrevisses. Un grand souvenir ! Dès cinq ans, grimpé sur un tabouret, le jeudi, jour off de l’époque, il prépare des gâteaux pour la plus grande joie de son entourage.
A dix ans, il se lance dans le salé et prépare même les repas lorsque ses parents reçoivent. Il se souvient de sa première création : un flan au paprika, courgettes et son coulis de tomates épicé.
Le petit est doué, le petit est à sa place dans une cuisine mais au moment de déci- der de son avenir, son père lui refuse des études de cuisine pour s’orienter vers « un vrai métier, un métier sérieux »
La cuisine reste donc un hobby tandis qu’il étudie le droit, intègre une école de commerce pour rester ensuite vingt ans dans l’opérationnel et le consulting.
Un gros chaos dans sa vie personnelle va le remettre sur le chemin de sa passion gourmande. Le genre de tsunami qui oblige à redéfinir ses essentiels.
Pour Jérôme, c’est la cuisine mais pas seulement. Il lui faut la partager, donner du plaisir. Faire quatre heures de route aller-retour pour chercher un produit pré- cis sur un marché de Normandie le remplit de bonheur. Cette joie est décuplée lorsqu’il peut en faire profiter des gourmets et des gourmands.